Betty Chayeb

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La gestion de la douleur

Quel est ce corps de chaire et de souffrance à travers lequel nous imprimons les sensations de plaisirs et de douleurs ?

Tout d’abord, la douleur est un signal d’alarme qui est présent pour alerter le sujet. 

Il faut garder à l’esprit que la réponse à la douleur est différente en fonction de la réceptivité de chacun. Lorsqu’on teste les stimuli de la douleur chez les patients on se rend bien compte que les critères de sensibilité diffèrent en fonction de l’épaisseur de la peau, de la sensitivité, du bagage émotionnel et psychologique du sujet.

Les variations de perceptions rendent complexe le ressenti douloureux, qui lui, est extrêmement subjectif. Voilà pourquoi il est difficile de traiter la douleur puisque chaque traitement doit être adapté en fonction du patient.

Il est primordial de bloquer les réactions de stress qui sont délétères pour l’organisme. En effet, le stress génère des réactions physiologiques constituant des freins à la guérison.

 Cela explique pourquoi il est indispensable d’effectuer une prise en charge dès les premiers symptômes de douleurs. En effet, le corps nous envoie des messages, il est important d’apprendre à les écouter au risque de voir se développer les signaux de douleurs qui, eux, seront plus forts.

Il est démontré par les études scientifiques que les traumatismes alimentent la douleur, renforcent les sentiments de solitude, détresse morale et psychologique. rappelons que l’incompréhension de ses propres maux, empêche souvent le  sujet d’aborder sereinement une forme de rétablissement.

Quant à elle, la chronicité de la sensation, elle fait “dérailler le train du ressenti”.
Si le sujet est amené à diminuer ses mouvements, prendre des médicaments et à ralentir cela va engendrer une augmentation de la douleur puisque la stratégie adoptée n’est pas la réponse adéquate.

C’est pourquoi, dans les viens textes ancestraux chinois, on parle de maintenir “une forme de mouvement” pour rester en bonne santé ! 

Ayons bien à la conscience que se centrer sur la douleur empêche de bien la gérer. 
Dans ces moments de vie hautement inconfortables, prioriser les liens sociaux, rester en mouvement pour créer une diminution de l’inflammation sont des bouées de sauvetage auxquelles il est possible de s’accrocher pour “garder la tête hors de l’eau”. 

C’est par exemple le cas de la gestion des symptômes de l’ostéoporose chez les femmes de plus de 50 ans. Concernant les douleurs chroniques c’est la stimulation des tissus et la revascularisation qui aident les sujets à améliorer la gestion de la douleur.

Nos conseils :
Faire de l’activité physique sans impact. Ne pas sous-estimer la fatigue chronique

L’art thérapie permet de soulager le bien être, faites des activités créatives, chantez, peignez, sortez au musée ou au théâtre et au cinéma. L’art et ses médiums artistiques permettent de diminuer les traitements médicaux, d’améliorer la qualité du sommeil, de soulager l’âme. 
La stimulation de la confiance en soi, la perception du risque et la peur de la douleur aident à diminuer le ressenti de la douleur.

Par la pratique de l’art thérapie, on ne parle par forcément du Beau et de son appréciation mais d’un moyen alternatif pour booster son rapport au monde, ne plus s’isoler. En effet, pratiquer sa créativité aide le patient à « passer de la tristesse à la joie » comme le disait Spinoza.

Essayer toutes les techniques parallèles

Sachez, qu’il existe des centres de la douleur bien que la liste d’attente soit longue 4 à 12 mois pour une prise en charge. Une structure de santé intégrative a été créé pour prendre en charge les patients sujets aux douleurs chroniques puisque la prise en charge des douleurs psychologiques diminuent les roubles physiques.

Travailler au mieux être diminue le trouble anxieux ainsi que les douleurs : le but est de lâcher prise pour se faire du bien !
Lorsque la tête et l’âme souffrent elles déconnectent du corps humain. 

Les thérapies du toucher sont des moyens très efficaces de retour à soi, permettant de reconnecter au présent, au ressenti et à ses émotions.


Savez vous que le sport augmente le seuil de résistance à la douleur ?

Par exemple les ultra marathoniens ont un stade de résistance à la douleur bien différent. Pourquoi ? Parce qu’ils sont portés par une passion, ont l’habitude de sortir de leur zone de confort.

Les douleurs musculaires, aigues, articulaires et ligamentaires sont le lot de ces sportifs. Leur gestion est principalement mentale : ils restent positifs, se concentrent sur la beauté du paysage,

Les endorphines sont des hormones naturellement créées par le cerveau. Elles sont sécrétées permettant d’élever le seuil de résistance à la douleur, en stimulant le système physiologique des sportifs.

Attention tout de même car ces pratiques parvenant à créer une réduction de l’anxiété, de la fatigue et des symptômes de douleurs, ne sont que des manifestations passagères permettant de repousser ses limites. Or, il arrive que ce comportement puisse être considéré comme “à risque” dans la mesure où le sujet n’est plus à l’écoute de son corps et peut alors aller trop loin par rapport à ses capacités réelles d’encaissement de l’expérience en elle même (psychologique et physique).

Et si notre psychisme était à l’origine de douleurs insupportables ?

Savez-vous que le cerveau peut créer des douleurs qui ne sont pas reliées à des causes physiologiques ?

Dans ces cas-là, comme la fibromyalgie. L’EMDR (désensibilisation par mouvements oculaires). En entrant dans un état de conscience modifiée via cette technique le sujet peut prendre du recul et, par conséquent, voir les choses autrement (oui, sensations physiques, gestion des amygdales qui stockent les souvenirs traumatiques pour que le cerveau fasse le travail permettant de de désensibiliser le trauma resté coincé dans le système nerveux). Être entendu, compris, accepté aide le sujet à traverser les mots / maux liés à la douleur.

L’EMDR est une technique qui permet de traiter les symptômes inhérents à la douleur lorsqu’elle n’est pas conscientisée par le sujet. 
Cette distanciation rend ainsi accessible une normalisation du traumatisme. On peut par ce travail profond reprendre le dessus sur les causes et la gestion des symptômes de la douleur.

Alors, comment soulager les patients qui souffrent mais qui ne peuvent pas le dire ?

Les raisons du silence des sujets sont reliés aux critères suivants : Emotionnel, éducationnel, social et culturel.

Autre cas de dépassement de la douleur : les contractions de l’accouchement ! 

Elles sont aussi un grand passage dans la vie d’une femme et personne ne contestera cette épreuve. 
Lors de l’accouchement, les douleurs sont plus diffuses et non uniquement localisées, c’est pourquoi on accompagne les femmes à être réceptives aux exercices de respiration.

Savez-vous que l’absence de péridurale : fait de l’accouchement la 3ème plus grande douleur au monde ?

Un conseil pour les femmes enceintes : masser les fossettes du dos jusqu’au sacrum cela vous aidera à atténuer les douleurs. Votre conjoint peut également presser cette zone simultanément aux contractions afin de vous aider à passer ce cap.

Savez-vous que faire des vocalises pour s’oxygéner et faire vibrer la colonne d’air, en interne créé de l’espace et de la détente ? Pour les plus assidus, des exercices de sophrologie et de yoga seront également de bons alliés.

À travers ces différents exemples, nous pouvons observer deux  critères permettant une prise en charge de la douleur. De fait, il est primordial de sensibiliser le patient :

  • au traitement de la douleur,
  • à le responsabiliser sur son rôle à jouer dans sa guérison.

EN CONCLUSION : Il est primordial d’axer son attention sur la prévention de la santé permettant aux patients de vivre autrement leur rapport à leur corps.

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