Betty Chayeb

LA CURCUMINE

DEFINITION :

LE CURCUMA souvent nommé le « Safran des Indes »

  • Nom : Curcuma
  • Famille : Zingibéracées
  • Origine : Asie du Sud-Est
  • Récolte : janvier à mars

On connait son utilisation en tant qu’épice.

La curcumine est le pigment principal du curcuma, de couleur jaune. Elle est utilisée en tant que colorant alimentaire sous l’appellation E100. Elle est très populaire dans les médecines asiatiques et notamment indiennes, en raison de ses nombreuses vertus médicinales.

Or, la curcumine est connue pour ses vertus anti oxydantes et anti inflammatoires en Orient. En fait, elle serait l’aliment naturel le plus puissant qui existe en médecine naturelle.

Sa popularité est en pleine croissance en Europe. En effet, cette racine était déjà un pilier de la médecine ayurvédique et chinoise, utilisée depuis des millénaires pour apaiser les inflammations et stimuler la digestion.

Elle compte parmi les aliments naturels à plus fort potentiel curatif et préventif pour de nombreuses pathologies. Elle est de fait déjà intégrée dans de nombreux compléments, notamment les antis inflammatoires pour les sportifs (en association avec le poivre noir).

C’est à partir des années 70 que la curcumine anime la curiosité de la communauté scientifique et industrielle. Une multitude de recherches et de publications au 21ème siècle démontre les effets thérapeutiques de cette molécule.

Notons que certains fabricants associent de la broméline à la curcumine, pour en améliorer l’absorption. La pipérine, l’ingrédient piquant du poivre, améliorerait également l’absorption des curcuminoïdes, tant chez les animaux que chez les humains.

De sorte que son absorption protège de certaines maladies inhérentes au vieillissement des cellules.

La curcumine ou diféruloyl-méthane est le pigment principal du curcuma (Curcuma longa), autrement appelé « safran des Indes ». C’est un pigment polyphénolique (curcumoïde) qui donne une couleur jaune (c’est le colorant alimentaire E100 (i)), soluble dans l’huile et l’éthanol.

A ce jour, on ne compte pas moins de 11 000 publications scientifiques sur la curcumine. Son rayon d’action est vaste (articulations, régulation de l’immunité, digestion, stabilisation de la sphère émotionnelle).

Malheureusement, cette molécule, selon la manière dont elle est ingérée ou selon sa posologie, est faiblement absorbée par l’organisme. Donc se supplémenter en curcumine seule ou utiliser de la simple poudre de curcuma, pourrait s’avérer vain.

SA PREPARATION :

La fabrication de poudre de curcuma nécessite un procédé international défini par la « Food and Agriculture Organisation of United Nations » (FAO) pour qu’elle soit exportée et utilisée industriellement.

Les rhizomes fraîchement récoltés sont nettoyés. Ensuite, on les fait bouillir une heure jusqu’à ce qu’ils soient mous pour permettre aux matières étrangères comme la terre d’être éliminées et à l’amidon d’être gélifié. On obtient un séchage uniforme. Après un premier séchage rapide, les rhizomes sont découpés grossièrement puis séchés durant 15 jours dans des tubes ventilés d’air chaud à 60°C, à l’abri de la lumière (la curcumine est photosensible). Pour enlever la couche externe du rhizome (écailles et radicelles), une érosion de sa surface est effectuée par des tambours rotatifs composés de maillages métalliques.

Enfin, le broyage et tamisage de ces morceaux de rhizomes permet l’obtention de la poudre de curcuma.

A cette étape, rhizomes traités et poudre sont commercialement exploitables pour l’utilisation culinaire. Par contre, des analyses supplémentaires, qualitatives sur l’absence de matières étrangères et quantitatives sur la teneur en curcuminoïdes sont nécessaires pour le domaine thérapeutique.

 

LES BIENFAITS :

  • Aide à maintenir la santé des articulations et des os. Le curcuma agit comme un anti-inflammatoire naturel en bloquant certains mécanismes responsables de la douleur et de la raideur articulaire. Plusieurs études suggèrent que ses effets pourraient être comparables à ceux des anti-inflammatoires classiques, sans les effets secondaires comme les maux d’estomac ou la somnolence. Un moyen naturel et efficace d’apaiser les articulations fatiguées.
  • Soutient la fonction du système nerveux et un bon équilibre mental. Plus spécifiquement, la consommation régulière de curcuma pourrait améliorer les capacités cognitives. En effet, des recherches ont révélé que les personnes intégrant le curcuma dans leur alimentation obtenaient de meilleurs résultats aux tests de mémoire. La curcumine aiderait à protéger le cerveau en réduisant l’inflammation et le stress oxydatif, deux facteurs impliqués dans le développement de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Via ses propriétés neuroprotectrices qui aident à préserver les fonctions cognitives et à ralentir la dégénérescence des neurones. Il réduit l’inflammation cérébrale et stimule la production de certaines protéines essentielles au bon fonctionnement du cerveau.
  • Supporte la fonction cardiaque.  En outre, en réduisant le taux de « mauvais cholestérol » (LDL), la molécule améliore la circulation sanguine et protège les vaisseaux sanguins. Elle aide aussi à limiter l’oxydation des lipides dans le sang, un facteur clé dans la prévention des maladies cardiaques. Certaines études ont même montré que la consommation régulière de curcuma pourrait aider à abaisser la pression artérielle.
  • Aide à maintenir l’efficacité du système immunitaire,
  • Possède des propriétés antioxydantes. Ses propriétés antioxydantes protègent les cellules des dommages causés par les radicaux libres, ce qui ralentit le vieillissement cellulaire.
  • Aide à maintenir la santé des poumons et des voies respiratoires supérieures. Grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, le curcuma pourrait aider à réduire la libération d’histamine, une molécule responsable des réactions allergiques. Une consommation régulière pourrait ainsi atténuer les symptômes du rhume des foins et améliorer le confort respiratoire.
  • Aide au maintien du fonctionnement normal du foie et facilite la digestion. En tant qu’épice la curcumine multiplie les bienfaits actifs sur la digestion. En outre, elle aiderait à diminuer l’inflammation intestinale, tout en équilibrant la flore digestive. Ainsi son ingestion favoriserait la production de bile, essentielle pour digérer les graisses. Certaines études montrent qu’il pourrait être bénéfique pour les personnes souffrant de troubles digestifs comme le syndrome du côlon irritable ou la maladie de Crohn. Plus important encore : plusieurs études ont montré que la curcumine pourrait réduire l’accumulation de graisse dans cet organe et limiter l’inflammation, contribuant ainsi à une meilleure santé hépatique.
  • En potentielle prévention du cancer:  la curcumine pourrait freiner la croissance de certaines cellules cancéreuses, notamment celles affectant le système digestif et la peau. Son action repose sur sa capacité à ralentir le développement des tumeurs et à neutraliser les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire. Bien que ces résultats soient encourageants, des études supplémentaires sont encore nécessaires pour confirmer pleinement ces effets chez l’être humain.
  • Traite des ulcères de l’estomac et les maladies inflammatoires,
  • Soigne la gingivite,
  • Prévient le diabète de type 2 et réduit
    l’inflammation chez les patients diabétiques souffrant de néphropathie,
  • Améliore la performance cognitive chez les patients Alzheimer,
  • Soulage les maladies inflammatoires (telles que l’arthrite rhumatoïde).
  • Antidépresseur, il se pourrait que la curcumine joue un rôle dans la régulation de l’humeur en agissant sur la sérotonine et la dopamine, deux hormones essentielles au bien-être. Une étude a montré qu’en complément d’un traitement antidépresseur, la curcumine pourrait améliorer les symptômes de la dépression sans entraîner d’effets secondaires notables.

Par voie externe, le curcuma permet également de traiter les inflammations de la peau et certaines blessures.

LA POSOLOGIE :

Selon le Professeur Stéphane Bastianetto, chercheur et docteur en neurosciences à l’université Pierre et Marie Curie et diplômé de la fameuse université Montréalaise Mc Gill,
les recherches montrent que cette épice est un allié pour traiter les troubles digestifs ou pour soulager les maladies inflammatoires, comme l’arthrite ou l’arthrose par exemple.

ATTENTION : En fonction du mal à soulager, la dose de curcuminoïde recommandée varie, c’est pourquoi vous devez consulter votre médecin avant de commencer une cure de curcuma.

Dans tous les cas, il est conseillé de consommer le complément lors d’un repas, afin de faciliter son absorption. Si vous souffrez de lésions ou calcul obstruant les voies biliaires, consultez obligatoirement votre médecin.

En cas de Troubles digestifs

  • Rhizome séché en poudre : prenez de 1,5 g à 3 g (½ c. à thé à 1 c. à thé) par jour, ce qui correspond à environ 60 mg à 200 mg de curcuminoïdes. (C’est ce que bien des personnes en Inde consomment quotidiennement, grâce au traditionnel cari) ;
  • Infusion : infusez de 1 g à 1,5 g de poudre de rhizome dans 150 ml d’eau bouillante durant 10 à 15 minutes. Buvez 2 tasses par jour.
  • Extrait fluide (1 :1) prenez de 1,5 ml à 3 ml par jour ;
  • Teinture (1 :5) : prenez 10 ml par jour.

Inflammation

  • Extrait normalisé en curcuminoïdes : prenez l’équivalent de 200 mg à 400 mg de curcuminoïdes, 3 fois par jour. Pour arriver à ces dosages, qui dépassent de beaucoup ceux que peut fournir une consommation normale de curcuma, on a généralement recours à des extraits normalisés à 95 % de curcuminoïdes.

Privilégiez les extraits qui contiennent de la broméline ou de la pipérine (ingrédient piquant du poivre), des substances qui améliorent l’absorption de la curcumine.

Vous pouvez également prendre les suppléments de curcuma en mangeant, car la présence de gras augmente également l’absorption de l’épice.

COMMENT SAVOIR SI ELLE EST BIO ASSIMILABLE ?

Il est impératif de choisir un produit sans le composant polysorbate 80 qui est un émulsifiant pouvant s’évérer nocif pour l’estomac. Par conséquent, il est préférable de choisir un composant sans adjuvants chimiques.

MARQUES RECOMMANDEES :

(Je n’ai pas de partenariats avec les labo)

LABO DYNVEO / CURCUMINE

NUTRI PURE / ACTIVE CURCUMINE

 

Précautions et contre-indications du curcuma

Quelles sont les précautions concernant le curcuma ?

On s’intéresse de près aux effets anticancer de la curcumine, mais de hautes doses sont nécessaires. On ne connaît pas les effets à long terme de telles doses qui pourraient, dans certains cas, avoir des effets indésirables importants.

Bien que l’on ne signale aucun cas d’effet indésirable lié à la consommation de curcuma ou de curcuminoïdes durant la grossesse, certains auteurs estiment qu’en raison de son emploi traditionnel pour traiter l’aménorrhée (absence de menstruations), les femmes enceintes devraient éviter de prendre de fortes doses de curcuma ou de curcuminoïdes.

Risques potentiels et effets secondaires :

Dans les modèles In-Vitro, la curcumine, à dose élevée, peut être cytotoxique et endommager l’ADN.

À faible dose elle agit comme un antioxydant puissant. À fortes doses, elle entraîne des dommages à l’ADN.

La curcumine étant largement métabolisée dans l’intestin, l’augmentation des taux de plasma sanguin par consommation orale pour atteindre les niveaux administrés dans les tubes à essai de laboratoire, à ce moment-là n’ont pas été atteints dans le corps (in vivo). Il est également important de noter que de nombreuses études ont déjà montré une consommation de 10g / jour (c’est beaucoup) sans effets secondaires.

De plus, pour obtenir des niveaux de solubilité plus élevés, la curcumine a été dissoute à l’aide d’éthanol.  Il n’est pas clair si la toxicité et l’endommagement de l’ADN sont dû à la curcumine, à l’éthanol ou à la combinaison curcumine+ éthanol.

Quels effets sur les hormones ? : 

La curcumine peut inhiber les enzymes impliquées dans l’étape finale de la synthèse de testostérone. Cela pourrait conduire à une réduction des taux de testostérone à une concentration très élevée. Cependant, l’importance de cet effet n’est pas claire.

Une étude indique que si les êtres humains peuvent consommer jusqu’à 8 grammes de curcuma par jour sans effets secondaires apparents, l’augmentation des niveaux de curcumine dans le sang, après la consommation de curcumine par voie orale, n’est peut-être pas suffisante pour inhiber la synthèse de la testostérone.

Maladie de Parkinson :

In vitro, la curcumine augmente l‘acide ribonucléique messager (ARNm) et l’enzyme LRRK2. Le LRRK2 est un gène dont l’expression a été positivement associée à la maladie de Parkinson. Cela pourrait, en théorie, conduire à un risque accru de maladie de Parkinson. Cependant, cette étude suggère que ce gène est seulement un des nombreux facteurs qui comprennent entre autres l’âge et la prédisposition génétique.

Cependant, comme tout complément naturel, il est important de l’utiliser avec modération et de demander l’avis d’un professionnel de santé si vous prenez des traitements médicaux

VOICI UN LIEN FORT INTERESSANT SI VOUS SOUAHITEZ PARCOURIR UNE THESE SCIENTIFIQUE PORTANT SUR LA CURCUMINE :  

La curcumine: provenance et potentiels thérapeutique

 

 

Crédit photographie : Tamanna Rumee

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