DEFINITION :
Selon l’OMS :« le stress apparaît lorsque nos ressources et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui nous sont posées. «
Le stress est une réaction normale d’adaptation de notre organisme face à un changement d’environnement quel qu’il soit.
Un stress de courte durée est « bénéfique » et « nécessaire » puisqu’il permet à l’être humain de réagir face à un danger ou à une situation inconnue ou inhabituelle. Cette réaction est même vitale dans certains cas mais doit rester ponctuelle (éviter un accident, avoir le trac avant un examen…).
Un stress qui se prolonge dans le temps face à une situation de danger réel ou perçu (le corps ne fait pas la différence) peut devenir problématique sur le long terme. Ce type de stress découle de l’exposition prolongée et répétée à des situations qui nous font sécréter les hormones du stress (le cortisol plus particulièrement).
IL EXISTE DEUX FACTEURS DISTINCTS DE STRESS SUR L’ETRE HUMAIN :
- Les facteurs internes/personnels : une alimentation inadaptée, des troubles métaboliques (hypertension, obésité, problèmes de glycémie), des difficultés à gérer ses relations sociales et ses émotions mais aussi une hygiène de vie déséquilibrée de manière générale (sport intense, manque de sommeil …).
- Les facteurs externes/environnementaux : la pression au travail, des violences physiques et psychologiques, un deuil, un choc émotionnel…
Un même stress peut avoir des conséquences différentes selon les individus car elles dépendent des dispositions physiques et/ou psychologiques héréditaires et acquises.
Les répercussions seront également différentes si nous décidons d’apprivoiser ce stress ou de le laisser nous submerger.
En situation de stress intense notre corps réagit et certaines manifestations désagréables peuvent émerger selon notre sensibilité et notre terrain : problématiques digestives (constipation, diarrhée, spasmes digestifs), manifestations cutanées (eczéma, psoriasis, poussée d’acné), modifications du rythme cardiaque mais aussi fatigue nerveuse, anxiété, déprime lorsque les capacités d’adaptation s’amoindrissent.
LA PROBLEMATIQUE DU STRESS EN CONTINU :
On parle dans ce cas d’un affaiblissement des ressources. En effet, le système nerveux s’épuise et ne peut plus s’adapter ni éliminer les toxines produites en grande quantité qui stagnent dans le corps.
Par exemple, le fait qu’un déséquilibre hormonal puisse empêcher l’être de continuer à vivre « normalement » est un fait réel. C’est pour cela que je recommande aux patients de faire du cardio de manière hebdomadaire dans la mesure où cet activité physique aide le corps à créer l’hormone de testostérone qui nous rend plus combatifs.
Toutefois, le système nerveux peut arriver à saturation, ce trop-plein général nous fait alors expérimenter que nous n’avons plus la capacité de traverser sereinement les événements et expériences. Dans l’expérimentation de ces situations, nous pouvons avoir la sensation de perdre pied.
3 PHASES d’IMPACT DU STRESS SUR LE CORPS :
- Phase d’alarme. Le corps produit de la noradrénaline et de l’adrénaline. Ces hormones entraînent une augmentation du rythme cardiaque et de la fréquence respiratoire, une élévation de la tension artérielle … Les processus de digestion, de cicatrisation et d’élimination sont ralentis temporairement pour faire face à l’urgence.
- Phase de résistance. Le corps sécrète du cortisol pour permettre à l’organisme de s’adapter durablement à la situation de stress qui se prolonge. De nombreux nutriments et micronutriments sont utilisés. La pression artérielle et les niveaux de sucre dans le sang augmentent et les capacités du système immunitaire diminuent.
- Phase d’épuisement. Le corps a épuisé ses ressources glandulaires et nerveuses. La production des hormones produites jusqu’à maintenant s’effondre. Se lever le matin est de plus en plus difficile (burn-in). Le burn-out est le stade ultime. Il n’y a plus aucune réserve d’énergie et la personne n’arrive plus à sortir de son lit.
Les hormones jouent un rôle important dans de nombreuses fonctions quotidiennes ainsi que dans les étapes cruciales de la vie. Les hormones influencent tout notre organisme, de la glycémie à la tension artérielle, en passant par la croissance et la fertilité, la libido, le métabolisme et même le sommeil.
Olivier Chabre, professeur émérite en endocrinologie et membre de la Société Française d’Endocrinologie estime que cette idée est fondée scientifiquement, à savoir que « le stress, qu’il soit aigu ou prolongé, a un impact mesurable sur certaines hormones, notamment l’adrénaline et le cortisol. »
« Le stress chronique peut perturber l’équilibre hormonal et métabolique de l’organisme. Le cortisol, souvent appelé « hormone du stress », est libéré par les glandes surrénales en réponse à une stimulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). Une élévation ponctuelle de ce cortisol peut être bénéfique pour réagir à une situation d’urgence, mais une production excessive et prolongée peut entraîner des déséquilibres hormonaux majeurs. Le cortisol peut également interférer avec les signaux envoyés par le cerveau aux glandes sexuelles, en inhibant la production des œstrogènes et de la progestérone, hormones cruciales dans l’équilibre hormonal et le bien-être féminin. Des niveaux élevés de cortisol peuvent également inhiber l’ovulation ou rendre le cycle menstruel moins régulier, ce qui peut avoir un impact sur la fertilité chez les femmes en âge de procréer ».
« En cas de stress aigu, le corps réagit immédiatement en libérant de l’adrénaline, ce qui provoque un état d’alerte généralisé. Lorsqu’il devient chronique, une autre hormone entre en jeu : le cortisol, sécrété par la glande corticosurrénale. Il permet au corps de s’adapter, mais une exposition prolongée à des taux élevés peut avoir des effets délétères (prise de poids, perturbation du métabolisme du glucose, troubles de l’humeur). »,
« De manière plus générale, le stress pourrait altérer la fertilité féminine, notamment en perturbant la production d’œstrogènes et de progestérone via des mécanismes complexes d’inhibition hormonale centrale, localisés au niveau de l’hypothalamus », ajoute le Pr Chabre.
QUEL IMPACT SUR LES HORMONES ? :
Les femmes qui observent les biomarqueurs de leur fertilité (glaire cervicale, température) peuvent constater des irrégularités dans leur cycle lors de période de stress ou d’émotion intense. La durée du cycle peut s’en trouver modifiée et l’ovulation altérée.
Au niveau du cerveau, l’hypothalamus est le chef d’orchestre de tout le système hormonal. Il commande l’hypophyse qui va produire des hormones : FSH et LH, Ces messagers chimiques vont influencer le fonctionnement des ovaires et la fabrication des hormones du cycle.
Une sécrétion trop importante de cortisol va venir perturber l’axe hypothalamus-hypophyse-ovaires. Un stress chronique pourra ainsi induire une ovulation retardée (phase folliculaire très longue), ou une ovulation de moins bonne qualité (et donc moins de progestérone, or un cycle menstruel équilibré repose sur l’équilibre entre œstrogènes et progestérone), ou pas d’ovulation du tout.
En shiatsu thérapeutique et en yoga de la femme nous parvenons à obtenir de très bons résultats sur le rééquilibrage des systèmes nerveux et hormonaux. Néanmoins, il faut y consacrer plusieurs séances afin de stabiliser le corps. De comprendre d’où vient le beug système intérieur et que le sujet soit suffisamment accompagné en vue de recréer de l’équilibre dans son quotidien. Tout dépend d’où on part (bagage héréditaire, mode de vie, conscience de la situation, système immunitaire répondant rapidement, mise en place des conseils prodigués…).
Comme le rappelle la Fédération Française de Cardiologie à ce sujet, le stress chronique est dangereux pour la santé car il aggrave ou augmente le risque de développer certaines pathologies comme les maladies cardio-vasculaires (hypertension hypercholestérolémie, infarctus du myocarde…) et respiratoires (asthme), le diabète de type 2, les troubles musculo-squelettiques du membre supérieur, les troubles anxieux, la dépression…
Voici une liste non exhaustive de symptômes liés à un stress chronique :
- Maux de tête
- Acné
- Mal de dos
- Fatigue
- Insomnie
- Baisse de libido
- Constipation
- Appétit plus ou moins prononcé
- Affaiblissement général du système immunitaire
En cas de pratique sportive intense très régulière ou en cas d’anorexie/privation de nourriture (pour le corps c’est un stress par déficit énergétique), le corps peut décider de mettre les fonctions de reproduction en pause le temps de retrouver un équilibre propice au processus de reproduction.
Par ailleurs, il semble important de mentionner que le stress est générateur d’inflammation. L’inflammation entraîne une production de molécules pro inflammatoires (cytokines), qui sont sécrétées par notre système immunitaire. Ces cytokines vont venir perturber la communication hormonale et vont également interférer dans le processus de détoxification des œstrogènes (avec des métabolites des œstrogènes qui peuvent retourner dans la circulation sanguine entrainement ainsi un déséquilibre hormonal).
Le cortisol entraine une hausse de la glycémie. Sur le long terme certaines personnes peuvent développer une résistance à l’insuline or un surplus d’insuline réduit la production de FSH et augmente la production de LH. Le cycle s’en retrouve perturber et cela peut nuire au processus de l’ovulation.
Une sécrétion accrue de cortisol va baisser la production de GABA (neurotransmetteur relaxant) et de la sérotonine (hormone « du bonheur »). Cela vient accroitre les sautes d’humeur et les phases de déprime lors du syndrome prémenstruel.
Conséquences physiopathologiques du stress chronique :
- Syndrome métabolique : combinaison d’hyperglycémie, hypertension, dyslipidémie, obésité abdominale.
- Dépression et troubles anxieux liés aux déséquilibres neuroendocriniens.
- Affaiblissement du système immunitaire et susceptibilité accrue aux infections.
- Ostéoporose due au catabolisme osseux induit par le cortisol.
- Troubles cardiovasculaires : hypertension, athérosclérose.
QUE FAIRE ? :
L’alimentation : Adopter une alimentation riche en nutriments et micronutriments qui soutiennent le système nerveux : acides aminés, magnésium, zinc, vitamines du groupe B : B1, B6, B9, B12, omégas 3 sont indispensables pour un système nerveux opérationnel.
Vitamine C et magnésium pour lutter contre la production de cortisol et la fatigue nerveuse.
Faites le point sur vos apports nutritionnels et vos éventuelles carences. Si vous faites beaucoup de sport veillez à votre apport nutritionnel et surtout à consommer suffisamment de protéines pour permettre à votre corps de fabriquer du muscle efficacement.
Une flore intestinale équilibrée contribue au maintien du bien-être mental.
Certains probiotiques (micro-organismes vivants, qui ingérés en quantité suffisante, exercent un bénéfice sur la santé) régulent le fonctionnement du système nerveux (on parle de psychobiotiques). Des études préliminaires ont montré qu’il existe des bactéries qui ont des activités anxiolytiques et antidépressives*. Il est donc utile de s’intéresser à l’état de sa flore intestinale et particulièrement en cas de problématiques digestives.
Bouger pour renouveler son sang, faire circuler son énergie (Soprt, danse, yoga Qi gong…).
Boire beaucoup d’eau la journée (on parle d’un minimum d’1,5 litre sans faire de sport et de 2 litres voir plus en étant sportif).
Dormir suffisamment et consacrer suffisamment de temps de détente pour laisser le corps, l’esprit et les émotions décompenser. Programmer des temps de massages et d’espace où le champ est libre dans votre agenda pour votre bien-être mental.
Pour les femmes, tentez de vous organiser en fonction de vos cycles menstruels et pour les femmes ménopausées en fonction des cycles de fluctuations hormonales, puisqu’ils existent tout de même.
Pratiquer méditation pour distancier ses idées, prendre du recul, avoir l’esprit plus clair et se relier davantage à son intuition profonde.
Par ailleurs, des cours de yoga de la femme (découvrez l’article sur ce yoga ici), vous sont proposés, en cours collectif, dès le 12 septembre à Paris 4ème et en cours privé à la demande. Pour réserver votre place c’est ici.
C’est un merveilleux médium qui permet de relier en douceur les femmes à leur corps et à leurs émotions.
POUR CONCLURE :
Le stress chronique induit des modifications biochimiques hormonales complexes qui perturbent l’équilibre métabolique et immunitaire. La compréhension de ces mécanismes est essentielle pour développer des stratégies de prévention et de traitements, visant à limiter les effets délétères sur la santé globale.
Vous ne savez pas par où commencer ?
Comprendre et apprivoiser son stress et ses émotions au quotidien, cela s’apprend grâce à des techniques complémentaires.
Je vous propose un programme d’accompagnement 100 % féminin dédié à votre bien-être : « Se relier à soi ». Il contient 25 vidéos dont des audios, exercices d’écritures, et cours de Yoga et de Qi gong en ligne pour vous accompagner à votre rythme.
Vous y découvrirez des techniques de gestion du stress, de recentrage et d’apaisement du système nerveux afin de vous accompagner au quotidien à réduire les effets négatifs et pénalisants du stress sur votre corps.
En quelques semaines vous allez devenir consciente de vos mécanismes, trouver comment les vivre autrement pour ne plus les subir. En quelques mois vous sentirez les bénéfices de la pratique et sa profondeur.
Ce parcours que j’ai vécu, je l’ai créé pour vous aider à vous apporter de la stabilité intérieure sans dépendre d’autrui. C’est un merveilleux outil pour éviter le « burn in » et le « burn out ». Saisissez l’occasion de cette entrée en automne pour explorer davantage votre intériorité. Car c’est au début de l’automne que l’on sème les graines du printemps prochain !